Le terme de névrose  inquiète parfois. C’est pourtant un concept central de l’approche psychanalytique. La névrose correspond à la structure psychique la plus répandue, celle qui produit la souffrance psychique comme l’anxiété, les obsessions, le sentiment de culpabilité, d’insatisfaction…

La névrose correspond à un état de conflit intérieur entre un désir et une interdiction intérieure pour ne pas atteindre ce désir. Désir comme interdit participent de l’inconscient et ne sont accessibles que par ce qui s’en manifeste de façon indirecte et détournée.

C’est ce conflit entre le désir et l’interdit qui crée le symptôme. Le symptôme est un équilibre, une réponse de compromis pour maintenir deux motions ensemble. Toutefois, le symptôme porte en lui bien des aspects douloureux.

L’inscription du langage et de ses lois chez le sujet a produit chez lui une aliénation et une séparation. L’objet qu'il pensait pouvoir être ou avoir lui devient interdit ou inaccessible. En cela, le sujet est  irrémédiablement frappé du manque (on dit qu’il subit la castration symbolique). C’est ce manque qui va définir, de façon concomitante, la forme du désir du sujet.

L’objectif d’une psychanalyse n’est pas d'effacer la névrose, mais de la remettre en cause, d’en déplier la logique par l’analyse de ses ressorts inconscients, de ce qui n’apparaissait pas au prime abord. Ce dépliage permettra un soulagement et une réduction de la tension, un apaisement de la souffrance symptomatique.